Un père de famille condamné à la double peine

Publié le par Parti de Gauche 94 Nord

Par Fontenay Diversité
http://a402.idata.over-blog.com/1/91/07/44/Bruno_9.gifFranck KIWOUNZOU, de nationalité congolaise, père de Léo, 6 ans, a été renvoyé au Congo sur ordre des pouvoir publics.

Condamné à 7 ans d’emprisonnement, Franck a été libéré au bout de 5 années, le juge d’application des peines ayant jugé sa conduite exemplaire. Il a bénéficié de 4 permissions en 2011 et de 5 en 2012 dont la dernière de 10 jours et à chaque fois rendait visite à son fils et à la mère de celui-ci. Libéré …, Franck a été conduit directement au Centre de rétention administrative du Mesnil Hamelot, puis expulsé le 3 octobre menottes aux mains.

Une double peine, véritable bannissement qui nie à la personne toute possibilité de réinsertion. Guillaume Fillâtre, éducateur de Franck devenu son parrain dit de lui :

« Accompagnant Franck depuis presque 5 ans, dans ses divers lieux de détention, maison d’arrêt de Fresnes et le centre de détention de Melun et à présent au centre de rétention près de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, j’affirme que c’est un homme qui a su faire profit de ces années de détention pour passer quelques diplômes français lui ouvrant la possibilité d’une resocialisation et insertion professionnelle.

Franck ne sera pas livré à lui-même dans la société, sa compagne et ses deux fils, de nationalité française, l’attendent également pour reconstituer le tissu familial.

A titre personnel, et au nom du titre de parrain qui me rattache à Franck, je me porte garant pour « prendre sous mon aile » Franck Kiwounzou afin de chercher et trouver avec lui un emploi. »

La présidente de la FCPE de l’école maternelle de Léo témoigne dans le même sens : « Depuis quelques temps un travail a été fait avec Léo afin de préparer la sortie de son père et qu’ils puissent vivre enfin ensemble, construire une famille dans un esprit serein, Léo a beaucoup souffert de l’absence de son père pendant son incarcération, malgré les visites, les permissions octroyées, Léo attendait le retour de son père à la maison avec impatience ».

A chacune de ses sorties, Franck a rendu visite à son fils Léo scolarisé en CP à l’école Félix Eboué de Créteil et à la mère de celui-ci, Sonia DE-PINA.

Pendant son incarcération Franck KIWOUNZOU a obtenu le DNB (Diplôme National du Brevet), son DAEU (Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaire) et un CAP de métallurgie serrurerie.

Monsieur Laurent CATHALA, Député-maire de Créteil, a envoyé un courrier au Ministre de l’intérieur, Manuel VALS, pour que Franck KIWOUNZOU soit libéré et obtienne une carte de séjour.

Le ministère public avait requis l’enfermement de Franck KIWOUNZOU, au motif qu’il représenterait un danger pour la société (ceci en contradiction totale avec l’appréciation du juge d’application des peines qui l’a suivi), et le Tribunal Administratif de Melun, sans entendre Franck ni la mère de Léo, présente à l’audience, a rejeté la demande d’annulation de l’Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF lors d’une audience expéditive.

Tous ces témoignages, ses interventions, ces pétitions n’ont pas été entendues.

Dans l’intérêt supérieur de cet enfant et de toute la famille, en application de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme et l’article 3-1 de la Convention internationale des Droits de l’Enfant, Franck Kiwounzou doit pouvoir retourner en France auprès de son fils et de sa compagne.

« Le changement c’est pour tout de suite », disait François HOLLANDE, Président de la république. La suppression de la double peine doit en faire partie.

Nous demandons aux pouvoirs publics l’obtention d’un visa de retour pour Franck KIWOUNZOU et une carte de séjour Vie privée et familiale.

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