Remunicipalisation de l'eau : une nécessité vitale !

Publié le par Parti de Gauche 94 Nord

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Par Delphine Fenasse, conseillère municipale déléguée au Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sédif)

L’Observatoire des multinationales publie, conjointement avec le Transnational Institute et PSIRU, un état des lieux de la remunicipalisation de l’eau dans le monde. Au moins 180 villes de 35 pays ont choisi ces dernières années de reprendre le contrôle de leur eau et de mettre fin aux contrats qui les liaient à des entreprises comme Suez et Veolia. Un chiffre qui démontre l’ampleur du mouvement de remunicipalisation de ce service public essentiel.
Les raisons pour lesquelles les élus locaux choisissent de faire revenir le service de l’eau sous contrôle public sont similaires quel que soit le pays. Ces raisons incluent les faibles performances des prestataires, le sous-investissement, la flambée des factures d’eau, le manque de transparence et la mauvaise qualité de service.
La remunicipalisation tend en revanche à entraîner une amélioration de l’accès et de la qualité de service, car les ressources financières auparavant détournées sous forme de profits ou au bénéfice des actionnaires sont désormais réinvesties dans le service lui-même. Ce constate d’une performance égale ou supérieure des services publics de l’eau par rapport aux gestionnaires privés, avec des prix moins élevés, se retrouve dans des villes aussi différentes que Paris et Almaty (Kazakhstan). Dans certains cas, comme à Grenoble et à Buenos Aires, les nouveaux opérateurs publics ont considérablement augmenté les investissements dans les réseaux d’eau. Certaines municipalités ont également profité de la remunicipalisation pour renforcer la responsabilisation des opérateurs et la participation des citoyens à la gestion du service.

Un rapport "Là pour durer : la remunicipalisation de l’eau, un phénomène global en plein essor", montre comment, malgré plus de trois décennies de promotion incessante de la privatisation et des partenariats public-privé (PPP) par les institutions financières internationales et certains gouvernements, l’expérience négative de la gestion privée de l’eau a convaincu de plus en plus d’élus que le secteur public est le mieux placé pour fournir un service de qualité aux citoyens et promouvoir le droit humain à l’eau.

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Pour le Parti de gauche, l’eau est un bien commun indispensable à la vie. Il appelle les usagers à rejeter la gestion privée de l’eau et à se mobiliser pour obtenir la gratuité des compteurs et des premiers m3 pour l’usage de l’eau au domicile principal.
Enfin, pour défendre le Droit à l’eau concrètement et maintenant, interdisons les coupures d’eau, le PG rappelle que depuis le 27 février 2014, l’article L.115-3 du code de l’action sociale et des familles s’applique : “Les fournisseurs d’eau dans un domicile principal ne peuvent couper l’eau” et ce, 12 mois sur 12. Une décision récente d’un tribunal d’instance vient de le rappeler en condamnant Suez à rétablir l’eau à une famille et en lui fixant une amende de 8000 euros ainsi qu’une astreinte de 100 euros par jour si la multinationale venait à recommencer chez le même usager.
Les militant-e-s du Parti de Gauche, avec des actions concrètes sur le terrain, auront à cœur de faire ce rappel à la loi et apporteront leur soutien aux victimes des pratiques, trop nombreuses, de coupures d’eau.

Publié dans Parti de gauche

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