Le Sedif ne peut pas noyer le débat démocratique

Publié le par Parti de Gauche 94 Nord

Delphine Fenasse et François Cocq (PG)
Chrysis Caporal, Régis Pio et Sylvie Chardin (EELV)

Conseillers territoriaux Paris Est Marne & Bois

 

« Il y a besoin de débattre sur les enjeux liés à l’eau pour offrir une réponse solidaire et un service au meilleur prix ».
Telle est la réponse apportée le 30 juin 2016 par Michel Leprêtre, Président du territoire 12 du Grand Paris, à l’interpellation qui lui était adressée par quatre maires du territoire pour ouvrir la discussion et les travaux relatifs à l’adhésion ou non au Sefif. Et Michel Leprêtre d’annoncer qu’un débat allait prochainement être enclenché sur ce sujet.

Ainsi donc, ce qui est possible dans le territoire 12 sur les questions de l’eau ne l’a pas été dans le T10 Paris Est Marne et Bois.
Celui-ci s’est en effet empressé lors de la séance du 3 mai 2016 de se jeter en catimini dans les griffes du Sedif. Comme dans le T12, la décision devait pourtant être prise avant le 1er janvier 2018, ce qui a d’ailleurs conduit Michel Leprêtre à déclarer à juste titre à propos du débat qu’il organise : « J’ai le temps de le faire car nous ne sommes pas dans l’urgence ».

Mais l’exécutif de grande coalition de Paris Est Marne et Bois, suivi par des élu-e-s aux ordres, a lui fait le choix de passer en force en court-circuitant tout débat démocratique et en refusant au nom d’une urgence inexistante de répondre favorablement aux demandes de report du vote et d’organisation d’un débat public sur le sujet formulées par les élu-e-s du PG et d’EELV.

La discussion qui s’ouvre au sein du T12 apporte la preuve que le débat au sein de Paris Est Marne et Bois était non seulement possible mais légitime.
L’empressement mis par certains, à la tête de Paris est Marne et Bois et à la tête du Sedif, pour étouffer tout débat démocratique et faire taire les voix insoumises au T10, ne peut être vue que comme une pression que l’oligarchie de l’eau, André Santini en tête, cherchait à imposer à l’ensemble des territoires et notamment au T12. Peine perdue, on se fait toujours, un beau jour, rattraper par la marée.

C’est pourquoi nous demandons qu’au pire aux échéances prévues par la convention qui liait chaque ville du T10 au Sedif, un débat citoyen soit organisé dans chacune de ces villes de manière à ce que l’assemblée communale exprime le choix de mode de gestion et de production de l’eau qu’elle souhaite mettre en œuvre et que les conditions soit créées au sein de l’EPT 10 pour que les villes qui exprimeraient alors le souhait de quitter le T10 puise le faire souverainement.

 

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